Il y a quelques mois, en France, la classe politique s'est lancée dans l'un de ces débats qu'elle affectionne, l'un de ceux qui polarisent si bien le clivage droite-gauche. C'était à propos de l'enseignement de l'Histoire dans ses écoles. Un terme s'est alors imposé, celui de "roman national". Contre le relativisme, contre une matière qui se voudrait universelle et souhaiterait embrasser le parcours de toute l'humanité, à travers l'immensité des âges et des territoires, certains voulaient au contraire qu'elle se recentre sur le pays, qu'elle relate sa formation et son épopée, afin que tous les petits Français, dans une société de plus en plus divisée, puissent partager un récit commun, et au-delà, développer leur sentiment d'appartenance à une même nation. Certes, pourquoi pas ? Mais dans ce cadre, et alors que l'on parle de renforcer les territoires, quelle place accorderait-on donc au roman régional ?
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