Commençons par exposer les choses clairement : ce livre est nul. L'auteur affirme qu'il devrait, en toute logique, exister de bons romans pornos, comme il y a de bons polars, ou de bons livres de science-fiction. Assurément, oui, ça devrait être le cas. Mais La Pharmacienne n'est pas celui-ci. L'histoire, un huis-clos entre cinq personnes dans une maison bourgeoise, avec au centre une MILF qui a le feu au cul (la fameuse pharmacienne), ressemble à du mauvais théâtre de boulevard. Et les scènes de sexe se résument pour l'essentiel à une succession attendue de turlutes et de sodomies, mettant systématiquement en scène un vilain pervers et une fausse oie blanche qui minaude, mais qui au fond aime ça, avec quelquefois un troisième larron dans la position du voyeur. Même cette anomalie qu'est la scène homosexuelle de la fin, suit en fait quasiment le même schéma que toutes les autres.