Depuis une trentaine d'années, la fantasy s'escrime à s'émanciper de l'image manichéenne dont elle a longtemps souffert. Peu à peu, elle a opté pour un ton pessimiste et mis en scène des personnages ambigus, à même de recourir à la violence et de mettre leur conscience en sourdine. Les romans de Glen Cook, de George R. R. Martin ou de Joe Abercrombie nous enseignent que le Bien et le Mal sont des notions relatives, que tout est affaire de perception. que l'angélisme ne mène à rien, et que la complexité du monde oblige les meilleurs à accepter des compromis avec la morale. Mais rarement leurs héros (ou antihéros, selon), ont été franchement mauvais. Mark Lawrence, lui, a choisi cependant de franchir cette ligne, et de faire du jeune prince Honorius Jorg Ancrath un personnage intrinsèquement maléfique.
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