L'objectif des livres d'Abercrombie, on le sait, c'est de mettre à bas tous les grands mythes romanesques : la lutte du bien contre le mal avec la trilogie The First Law, la vengeance juste avec Best Served Cold, l'héroïsme avec "The Heroes". Avec son sixième livre, Red Country, le troisième à raconter une histoire en soi, c'est cette fois à l'imaginaire de la Conquête de l'Ouest que s'attaque le Britannique. Avec lui, les rêves des pionniers s'évaporent, ils s'enlisent dans la crasse, la violence et la dégénérescence. Le monde meilleur tant espéré n'est fait que d'inconforts et de désagréments. Les nouveaux territoires sont dévastés, souillés, détruits, plutôt qu'ils ne sont valorisés. Ceux qui s'y aventurent pour s'inventer une autre vie ne se libèrent en fait jamais de leur passé. Et les sauvages, bien sûr, ne sont pas ceux que l'on croit.
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