Inutile de revenir sur l'attente qui a précédé la troisième saison de Game of Thrones, la série TV qui a amené à la fantasy des gens qui pensaient ne pas l'aimer. Celle qui leur a fait comprendre qu'elle ne se résumait ni à Willow, ni à Conan le Barbare version Schwarzy, ni au Seigneur des Anneaux hollywoodien de Peter Jackson. Celle qui a été à ce genre littéraire ce que le Nevermind de Nirvana avait représenté pour l'underground rock américain d'il y a 20 ans : la bonne œuvre au bon moment, une révélation, un triomphe grand public surprenant, et pourtant prévisible. Inutile, donc, de parler encore de cette attente : elle était considérable, à la hauteur du succès des éditions précédentes.