16 avril 2012, 22:58
Un moment d'attente, un roman de transition, situé là-même, au cœur du cycle de La Roue du Temps, où l'action se ralentit, où les intrigues se complexifient, sans approcher encore du dénouement. Voici comme se présente The Path of Daggers, huitième volume de la série fleuve. Et de ce fait, sauf pour...
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11 mars 2012, 15:18
A quoi voit-on, au milieu de la saga fleuve de La Roue du Temps, que le récit périclite, que l'on traverse le ventre mou de l'histoire ? Aux répétitions. Pas simplement celles qui touchent à l'écriture et au style narratif. Celles-là, elles existent depuis le commencement. Dans tous les épisodes de la série, Robert Jordan multiplie en effet les tics de langage, il met en scène les mêmes gestes, il engage ses personnages dans d'épuisantes et récurrentes réflexions sur ce qui sépare les hommes des femmes. Mais à présent, en plus de cela, les péripéties que traversent nos héros ont un sérieux air de déjà vu.
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22 janvier 2012, 14:05
C’est, paraît-il, à partir de ce sixième volume que le récit de La Roue du Temps s’embourbe, qu’il devient moins prenant, moins haletant. Mais ce n’est pas tout à fait exact. Dès les volumes précédents, déjà, on était noyé sous le flot des personnages, des intrigues parallèles, des mystères inexpliqués. Depuis The Shadow Rising, au moins, les échanges entre les personnages s’éternisent et se complexifient, le remplissage pointe le bout de son vilain nez. Et avec Lord of Chaos, cette tendance ne fait en fait que se poursuivre.
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18 décembre 2011, 11:10
Il est dit qu'à partir du sixième volume, le cycle de La Roue du Temps s'épuise quelque peu, avant de retrouver du souffle dans le dixième. Mais en réalité, des signes de fatigue se font sentir bien avant. Dès le très long The Shadow Rising, quatrième volume de la série, on s'ennuie parfois à suivre Rand al'Thor déambuler à longueur de chapitres dans un désert brûlant, suivi d'une ribambelle d'Aiels. Et les pérégrinations des personnages féminins, Nynaeve et Elayne, ne sont pas toujours aussi passionantes que celle du héros.
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24 octobre 2011, 23:35
Avec ses mille pages, The Shadow Rising est le plus volumineux des tomes qui composent The Wheel of Time, lui-même le cycle fantasy de la démesure et de la déraison avec ses 14 volumes (voire 15, si l’on compte la préquelle New Spring). Maintenant que le lecteur semblait bien accroché, à présent qu’il était captif, Robert Jordan pouvait se livrer à absolument tous les excès.
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19 août 2011, 16:39
Dans le premier tome de La Roue du Temps, Rand al’Thor n’était encore qu’un berger ingénu, précipité dans des aventures qui le dépassaient, et qui se demandait ce que les hordes de monstres qui le pourchassaient pouvaient bien lui vouloir. Dans le second, il avait appris qu’il était le Dragon Réincarné, mais il peinait encore à le croire. Conscient de ses nouveaux pouvoirs, il ne se reconnaissait toutefois pas dans ce héros annoncé par les prophéties. Mais dans le troisième, il assume son rôle, il ne cherche plus à fuir son destin. Ce livre s’ouvre sur une description d'un camp où, entouré d’une poignée de fidèles, Rand laisse flotter la bannière de ce Lews Therin qui a été à la fois le sauveur et le destructeur du monde d’avant, et dont il serait la réincarnation.
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08 août 2011, 13:20
On ne change pas une formule qui gagne. Avec le deuxième tome de sa célèbre Roue du Temps, Robert Jordan emploie les mêmes recettes qu'avec le premier. Voici donc un récit excessivement long, mais si prenant, tellement riche en péripéties et en personnages, qu’en toute fin, quand est résolue l’intrigue à l’origine de la grande chasse dont il est question ici, on avait presque oublié quelle était la quête de départ. Voici aussi une aventure construite comme un long crescendo, trouvant son point d’orgue, comme pour la précédente, dans l’affrontement dantesque entre le héros, Rand al’Thor, et Shai’tan, le grand méchant du cru. Voici encore une histoire de course poursuite à travers un monde dangereux, même si cette fois les héros, de gibier, se voient transformés en chasseurs. Et le tout est toujours rédigé avec qualité, malgré, durée oblige, de nombreux tics narratifs. Les personnages de Jordan, par exemple, ont une tendance certaine à garder la bouche bée.
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13 juin 2011, 14:19
De jeunes fermiers, ignorants de ce qui agite le monde alentour et qui, à leur corps défendant, doivent quitter précipitamment la douceur de leur contrée, pourchassés par des êtres diaboliques et encapuchonnés. Une compagnie qui se forme entre ces villageois ingénus et des aventuriers puissants et...
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30 mars 2008, 20:44
Gormenghast ne saurait se réduire à une comparaison avec Le Seigneur des Anneaux. Ce serait injuste et restrictif. Toutefois, la trilogie de Mervyn Peake a souvent été citée aux côtés de celle de Tolkien comme œuvre fondatrice de la fantasy, ces dernières années surtout, alors même que le genre attirait à lui un nombre accru de néophytes curieux d'en découvrir les sources. Mais cela est-il fondé ?
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14 avril 2007, 15:20
Avec ces Flammes de la Nuit à mi-chemin du conte de fée et de la tragédie shakespearienne, Michel Pagel propose une version originale et personnelle du roman de fantasy. Mais il n’évite pas l’un des principaux écueils du genre : le bavardage, le manque de concision, la difficulté à canaliser un...
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08 février 2007, 23:33
Ca y est, enfin ça bouge. Après deux romans où elle a cultivé à l’extrême l’art du teasing, Robin Hobb s’est enfin décidée à faire voyager son héros. Après 1500 pages où l’essentiel de l’action s’est déroulée dans le seul château de Buckkeep (Castelcerf dans la version française), l’Assassin Royal prend la route et part accomplir sa quête à l’autre bout du monde. C’est le troisième et dernier volet de la série des Farseer, la première trilogie consacrée au bâtard FitzChivalry, et cette fois, c’est clair, le récit se dirige vers son apothéose. Après quelques dizaines de pages où le personnage principal émerge péniblement de ses déconvenues et souffrances passées, tout comme dans le volume précédent d’ailleurs, ce roman-là part sur les chapeaux de roue.
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16 août 2006, 16:00
Au terme d’une terrible bataille, victime d’un traquenard, Tirius Barkhan a finalement péri. Aujourd’hui, pourtant, un chef barbare se présente devant la capitale assiégée, et son épée s’appelle "Vengeance". Se pourrait-il qu'il soit le guerrier trahi ? Avec ce livre, Fabrice Colin a voulu nous livrer l’archétype du roman d’heroic fantasy. Noble projet. Malheureusement, en fin de parcours, il semble presque avoir changé ses plans, gâchant ainsi son livre.
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13 avril 2006, 22:46
Royal Assassin, deuxième volet de la trilogie des Farseer, est construit sur le même mode que le premier, Assassin’s Apprentice. Pendant 600 pages, il ne se passe rien, ou pas grand-chose. Contrairement à d’autres œuvres de fantasy où les héros combattent à tour de bras et traversent sans cesse des contrées toutes plus étranges les unes que les autres, celle-ci est très statique. Hormis de rares sorties guerrières, les personnages principaux ne quittent pas Buckkeep, la ville et le château au cœur de l’intrigue. Et puis dans les derniers chapitres, tout s’affole, l’action et les personnages s’emballent, et tous les petits détails qui se sont accumulés pendant les parties précédentes, au cours de ce très long calme avant la tempête, dévoilent enfin leur sens.
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09 février 2006, 22:55
Il fut un temps où les contes de fée étaient réservés aux grands. Ellen Datlow et Terri Windling ont voulu y revenir. Pour cela, elles ont demandé à une vingtaine d’écrivains d’y aller de leur petit conte pour adulte.
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Vos réactions
codotusylv a écrit :
A noter, une nouvelle traduction en français vient de paraître, réalisée par les éditions Bragelonne. On l'imagine sans...
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